Ay, por el camino del sitio mío un carretero alegre pasó En su tonada que es muy guajira y muy sentida alegre cantó Ay, por el camino del sitio mío un carretero alegre pasó En su tonada que es muy sentida y muy guajira alegre cantó. Me voy al transbordador a descargar la carreta Me voy al transbordador a descargar la carreta Para llegar a la meta de mi penosa labor. A caballo vamos pa´l monte, a caballo vamos pa´l monte A caballo vamos pa´l monte, a caballo vamos pa´l monte. Yo trabajo sin reposo para poderme casar Yo trabajo sin reposo para poderme casar Y si lo puedo lograr seré un guajiro dichoso. |
A caballo vamos pa´l monte, a caballo vamos pa´l monte A caballo vamos pa´l monte, a caballo vamos pa´l monte. Soy guajiro y carretero, en el campo vivo bien Soy guajiro y carretero, en el campo vivo bien Porque el campo es el edén más lindo del mundo entero. A caballo vamos pa´l monte, a caballo vamos pa´l monte A caballo vamos pa´l monte, a caballo vamos pa´l monte. Chapea el monte, cultiva el llano, recoge el fruto de tu sudor Chapea el monte, cultiva el llano, recoge el fruto de tu sudor. El Carretero Chanson traditionnelle cubaine |
Eux-mêmes les savants, ces scrutateurs des causes,
Sans cesse poursuivant la vérité qui fuit,
N'ont pu faire un seul pas hors de l'ombre des choses,
Et, nous contant leur fable, ils rentrent dans la nuit.
Omar Khayyam
Ne lisez cette page que si vous êtes vraiment intéressé par ma carrière. Il y a beaucoup de "je", et vous risquez de vous lasser rapidement ...
Il n'est point aisé de n'être de nulle part, quand aucune condition extérieure ne vous y contraint.
Cioran, La tentation d'exister
Je suis né en 1962, à Toulouse. Mes parents étaient professeurs de lettres classiques, mes quatre grand-parents étaient instituteurs.
Au delà, on trouve des ouvriers, des petits artisans ou des paysans. Du côté de ma mère, nous sommes originaires du Comminges. Mon grand-père fut un des responsables de la résistance dans le Comminges (il était directeur de l'école communale à Montsaunès), on en trouve des allusions dans le livre de Roland Dorgelès, Carte d'identité. Très marqué par le massacre de Marsoulas, il refusa de participer à l'épuration après la libération.
Du côté de mon père, nous sommes originaires du Béarn. Mon oncle Jean Sérisé déclarait dans un entretien au Point à propos de sa grand-mère, (qui est aussi mon arrière grand-mère): "Ma grand-mère ne savait pas lire et ne parlait que l'occitan. Je me suis aperçu que mes ancêtres béarnais vivaient depuis je ne sais combien de siècles sur 4 hectares. Pour s'élever socialement, il n'y avait guère le choix. Ou on était mousquetaire, mais avec l'invention de la poudre c'est un métier qui s'est un peu perdu. Ou bien il fallait devenir fonctionnaire !".
J'ai quitté la France à l'âge de six ans. J'ai passé toute mon enfance et mon adolescence à l'étranger où j'ai autant fréquenté les lycées français que les british council. C'est probablement pour cette raison que je ne me suis jamais senti attaché à quelque pays ou quelque région que ce soit.
J'ai passé mon baccalauréat au lycée Descartes à Rabat. Issu d'un milieu totalement littéraire, je suis venu un peu par hasard en France faire des classes préparatoires scientifiques.
La gloire de Dieu, c'est l'homme vivant.
Saint-Irénée
Homo sum ; humani nihil a me alienum puto (Je suis un homme et rien
de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger)
Térence
J'ai atterri à Versailles, à l'école Sainte-Geneviève, sur les conseils d'un CPE qui "connaissait".
J'y ai passé trois années dont je garde un souvenir mitigé: je n'ai jamais totalement adhéré au système français des grandes écoles, et au mode de préparation associé. En revanche, l'ambiance de camaraderie et d'humanisme qui régnait à "Ginette" restera comme un excellent souvenir, ainsi que le plaisir d'y avoir croisé quelques esprits particulièrement brillants comme Denys Acker ou Dominique Peccoud. L'association des anciens élèves est la seule dont je continue à payer la cotisation, je lis toujours "Servir", la revue de l'Ecole, et j'adhère toujours au message de partage, de soutien, et d'égalité qu'elle porte.
Je rate l'X en 1982 au grand oral, étant resté totalement réfractaire à certaines disciplines comme la chimie, le dessin industriel ou surtout la géométrie descriptive. Et le français et l'anglais ne permettent pas toujours de rattraper les désastres...
Les polytechniciens savent tout, mais rien d'autre.
Georges Clemenceau
J'ai finalement intégré l'école polytechnique en 1983. J'ai passé une année de service militaire partagée entre Bourges et Fontainebleau...
Je garde, là-aussi, un souvenir mitigé des deux années que j'ai passées à l'X.
Pour plus d'information sur ce sujet, voir mes deux pages consacrées au système d'enseignement supérieur en général et à l'X en particulier.
J'ai suivi la majeure informatique et la majeure mécanique quantique, avant de faire mon stage de fin d'études chez Jean-François Colonna, au lactamme, sur la représentation des ensembles fractaux, une théorie toute nouvelle à l'époque (techniquement, il s'agissait de représenter la percolation de liquide dans des solides poreux). Jean-François avait reçu un calculateur Bull SPS-9 (en fait un calculateur Ridge de technologie RISC). Il travaillait encore à l'époque sur un SOLAR 16, et le SPS9 était sous-utilisé. J'avais déjà programmé sur Apple II en assembleur les modules de calcul des ensembles de Mandelbrot, et j'ai refait ces programmes sur l'architecture RISC 32 bits du SPS9 pour Jean-François. C'est d'ailleurs un hobby que je continue à pratiquer (voir ma page sur les ensembles de Mandelbrot).
(Banksy)
C'est là que j'ai compris que ce qui m'intéressait véritablement n'était pas de devenir un "officier de la guerre économique" ou un grand chef de service, ni de faire de la recherche théorique, mais bien de faire de la recherche appliquée. Ce qui me passionnait, c'était d'essayer, à partir d'un problème réel, de construire une modélisation mathématique cadrant avec la réalité, puis de tenter de résoudre le problème posé en trouvant les outils les mieux adaptés dans le cadre de la modélisation choisie.
A la sortie de l'X, au moment de choisir mon école d'application et
mon futur corps, j'étais donc seulement certain de vouloir continer à
faire de la
recherche appliquée en informatique. Le hasard a alors fait
bizarrement les choses. J'étais, depuis les classes préparatoires, ami
avec la fille du "chef historique" du Centre d'Etudes de la Navigation
Aérienne (CENA).
Le CENA avait développé et
mis en place le CAUTRA (Coordonnateur Automatisé du Trafic Aérien), de
1960 à 1985. Il s'agissait du meilleur système de contrôle de trafic
aérien au monde à l'époque; pour des raisons complexes, le
développement de ce système était passé à un autre service et le CENA
souhaitait développer une activité de recherche, aux côté de l'Ecole
Nationale de l'Aviation Civile, pour préparer l'avenir. Il s'agissait
de partir de rien, car,
contrairement à la totalité des autres grands corps de l'état, la
Direction Générale de l'Aviation Civile était au point zéro en matière
de recherche, n'ayant ni chercheur titulaire d'HDR, ni laboratoire, ni
centre de recherche appliqué. C'est ainsi que j'ai été "recruté" par
la DGAC...
De 1986 à 1988, j'ai été élève à l'ENAC, qui était encore à l'époque école d'application de l'X. En 1986-1987, j'ai parallèlement suivi des cours de droit à l'université de Toulouse, puis suivi en 1987-1988 le DEA informatique de l'Université Paul Sabatier. J'ai aussi beaucoup joué au tennis, et fait pas mal de montagne...
A year spent in artificial intelligence is enough to make one believe in God.
Alan Perlis
Machines will be capable, within twenty years, of doing any work that
a man can do.
Herbert Simon, 1965.
En 1988, j'ai du
choisir un sujet de doctorat qui puisse s'adapter à ce qui devait être
mon futur travail au sein du CENA. A l'époque le CENA se lançait dans un
grand projet "plein d'avenir", nommé ERATO. Il s'agissait d'un système
expert programmé en PROLOG, utilisant la logique "par défaut", et
supposé modéliser le raisonnement humain en matière de résolution de
conflits aériens.
Il faut bien se rappeler que les
années 80 furent les grandes années de l'Intelligence Artificielle, et
les systèmes experts étaient alors à la mode. J'ai donc fait une thèse
sur la résolution automatique en logique non classique
(une extension des systèmes de résolution de type PROLOG, mais
applicable à d'autres logiques, comme les logiques aléthiques, ou les
logiques floues, probabilistes ou par défaut).
De 1988 à 1992, j'ai donc travaillé au sein de l'équipe "Formalisation du raisonnement" à l'IRIT sous la direction de Luis farinas Del Cerro. Dans le même temps, je travaillais au sein du Centre d'Etudes de la Navigation Aérienne sur ERATO (En Route Air Traffic Organizer), afin de tenter de donner une base "scientifique" à un projet qui tenait avant tout de l'empirique...
Les quatre années passées au sein de l'équipe de Luis Farinas, furent une découverte. J'avais eu un aperçu avec Jean-François Colonna de ce qu'est la recherche, mais on ne peut comprendre en quelques mois la complexité de ce milieu. Pour quelqu'un élevé au biberon des classes préparatoires et des écoles d'ingénieurs bien franco-françaises, le monde de la recherche est radicalement différent, et peu compréhensible. Au lieu d'avoir à chercher des solutions à des problèmes bien formés que l'on "bachotte" à longueur de journée, il faut apprendre à définir les problèmes, et savoir accepter qu'ils peuvent ne pas avoir de solution, ou que la solution peut être bien plus complexe que ce que l'on pensait. La pratique de la science tient au moins autant de l'appréhension du problème lui-même, de l'étude du travail déjà fait dans des domaines connexes, de la capacité à trouver des analogies, que de la résolution à proprement parler.
Ce changement de perspective n'est pas toujours facilement accepté. J'ai souvent rencontré au cours de ma carrière de brillants polytechniciens ou parfois normaliens totalement imperméables, et même réfractaires à ce mode de travail.
Il ne faudrait pas croire pour autant que tout est rose dans le monde merveilleux de la recherche. Là comme ailleurs, il y a des chercheurs malhonnêtes et des gens plus ambitieux que compétents. Mais j'ai eu la chance pendant mes années de thèse de travailler au sein de mon équipe avec des gens et un directeur de thèse profondément honnêtes, à une époque où certains tentaient de surfer à toute force sur la mode des Systèmes Experts. Je ne leur serai jamais assez reconnaissant de m'avoir inculqué le peu d'éthique réellement indispensable en matière scientifique: l'honnêteté face aux résultats, même s'ils ne sont pas nécessairement aussi ronflants que ceux que l'on attendait.
Ces années furent d'autant plus agréables que tout ce qui touchait à la logique m'intéressait: il s'agissait en effet d'un sujet connexe à la philosophie, un domaine que j'avais appris à connaitre et à apprécier jeune en raison de mon environnement familial. Les problèmes liés à la logique sont peu connus et peu étudiés en France, une grande partie de l'école logique française ayant disparu durant la seconde guerre mondiale, avec la mort de Jean Cavaillès et de Jean Gosset, qui étaient les héritiers de Jacques Herbrand. J'ai pu aussi profiter de mes années de thèse pour me replonger dans la philosophie des sciences.
J'ai soutenu mon doctorat en juillet 92, juste après avoir fait une communication lors de ce qui devait être l'apothéose du projet d'IA "5ème génération" japonais: la conférence FGCS92.
La
conférence se passa dans une atmosphère tendue: un des scientifiques
américains présents (Ross Overbeek) avait en effet déclaré assez
ingénument que les résultats du projet "5ème génération" était loin
des objectifs fixés par les japonais. Ses déclarations avaient été
amplifiées et déformées par les journaux, provoquant quasiment un
incident diplomatique.
Cette conférence fut pour moi une confirmation: comme je l'avais
soupçonné tout au long de ma thèse, il y avait un monde entre le
travail au demeurant sérieux des équipes de recherche scientifique sur
les sujets liés à l'IA et les déclarations fanfaronnantes sur les
machines intelligentes et l'avenir triomphant des systèmes
experts.
A l'issue de mes quatre années de thèse, j'avais déjà pas mal enseigné, et pas mal écrit. Un de mes amis proches, Thomas Schiex qui venait lui aussi de finir un doctorat en intelligence artificielle avait rencontré un éditeur scientifique qui recherchait des ouvrages à publier sur des sujets nouveaux. A partir de mes cours, nous nous sommes donc lancés dans la rédaction d'un ouvrage qui tentait de montrer que d'une part l'informatique était devenu une science à part entière, mais qui était aussi relativement critique d'une certaine forme de malhonnêteté dans le monde de l'IA.
La polémique sur l'IA durait depuis le milieu des années 70; quand le livre fut publié (1993), elle vivait ses derniers jours, et notre ouvrage, qui aurait pu être taxé de provocateur, est finalement devenu aujourd'hui du "common sense". Il a connu plusieurs éditions, a été vendu à plusieurs milliers d'exemplaires et est toujours disponible à la vente.
Au sein de l'aviation civile, je quittai en 1993 le projet ERATO et le CENA; mon expérience sur les systèmes experts et l'informatique en général m'avaient amené à me poser de nombreuses questions sur la viabilité du projet. Le hiatus que j'avais appréhendé pendant mes années de thèse entre la réalité de l'IA et ses prétentions restait incompréhensible pour les responsables du projet.
J'ai donc rejoint l'ENAC. L'école était en pleine réforme, pour intégrer les nouvelles directives de la CTI en matière de recherche. Une direction des études avait été créé, avec un nouveau directeur des études en la personne d'Arnaud Dedryvère. Je fus son adjoint, chargé plus spécifiquement de la recherche et des relations inter-universitaires. Ce fut probablement la période la plus intéressante de ma carrière sur le plan professionnel. Sous la direction d'Arnaud, nous avons mis en place ce qui aurait du être les fondements d'une activité de recherche organisée au sein de l'école, et réformé profondément les cursus.
Ce fut également à cette époque que nous commençames à mettre en place les premiers laboratoires communs à l'ENAC et au CENA, et la collaboration avec Dominique Colin de Verdière, qui venait d'être nommé chef du CENA à Toulouse, rendit les choses d'autant plus facile. On peut voir sur la photo ci-dessous comment se réglaient à l'époque les relations entre les deux services (Arnaud Dedryvère est à gauche et Dominique Colin de Verdière à droite). Les temps ont bien changé...
I seek not to know the answers, but to understand the questions.
From "Favorite Kung-Fu quotes"...
A partir de 1993, j'ai réorienté mes activités de recherche vers l'optimisation stochastique et plus particulièrement les algorithmes évolutionnaires. Nous avons créé avec Evelyne Lutton et Marc Schoenauer les premières conférences francophones sur les algorithmes évolutionnaires, et commencé à populariser en France ce type de méthodes. Nous avons même organisé a l'ENAC la première conférence francophone sur les techniques évolutionnaires, conférence qui deviendra par la suite une conférence européenne.
J'ai alors eu la troisième grande rencontre de ma carrière de jeune chercheur, celle de Joseph Noailles, professeur émérite à l'Institut National Polytechnique de Toulouse. La voie que j'avais choisie, celle des algorithmes stochastiques, était une voie nouvelle, très minoritaire, et assez mal considérée à l'époque dans le monde de l'optimisation; la majeure partie des leaders du domaine venait de l'optimisation "traditionnelle", et ne voyait pas tous d'un très bon oeil l'arrivée des techniques stochastiques. J'ai eu avec Joseph Noailles l'immense chance de trouver quelqu'un à l'esprit ouvert, éloigné des différentes chapelles, et avant tout curieux de toutes les méthodes et les techniques nouvelles. Grâce à son aide, je pus soutenir mon habilitation à diriger les recherches en 1996, avec deux rapporteurs prestigieux Amédéo Odoni (MIT) et David Goldberg (Illigal).
Nous avons créé en 1997 le Laboratoire d'Optimisation Globale (LOG) dont je fus le directeur jusqu'en 2005 (sa disparition).
Comme son nom l'indiquait, le laboratoire se consacrait à l'application des techniques d'optimisation globale à divers problèmes; son premier champ d'application était le trafic aérien, mais il traita également des problèmes de turbo-codages pour les transmissions satellitaires, les mises à poste fixe de satellite, ou la l'optimisation de la rotation des satellites pour en limiter l'échauffement. Le LOG était un laboratoire commun à l'ENAC et au CENA. Il compta jusqu'à une petite dizaine de membres permanents. Environ 150 publications furent faites, une trentaine de DEA soutenues, ainsi qu'une quinzaine de thèse, et deux HDR.
Mon travail de recherche portait sur les applications des techniques d'optimisation globales (algorithmes de type génetiques, recuit simulé, branch and bound, etc) aux problèmes du trafic aérien. Au rang des choses que j'ai utilisé, on trouve aussi les réseaux de neurones (sous beaucoup de formes), la programmation par intervalle, etc.
C'est dans ces années là que j'ai été également un des co-responsables de l'ancien DEA SLCP avec Patrick Sallé (ENSEEIHT) et Bernard Lecussan (Sup Aéro).
Au
rang des modestes succès de notre laboratoire, il y a le simulateur
arithmétique de trafic
(temps accéléré)
CATS/OPAS qui a été présenté à de nombreuses conférences et est
maintenant utilisé à la FAA ou à EUROCONTROL.
Ces travaux ont également donné le jour a un système d'aide a
la résolution de conflits entre avion
qui a été à la base du projet européeen ERASMUS, et est maintenant le
coeur du projet 4.7.2 du programme SESAR.
Le chercheur est comme un poulet: quoi que l'on fasse, il finit
toujours par picorer là où il veut.
Un ancien directeur de l'ONERA
Entre 2005 et 2007, le CENA fut victime de la réorganisation de la DSNA et disparut, fusionné qu'il fut avec le Service Technique de la Navigation Aérienne. De son côté, l'ENAC souhaita se rapprocher de l'EDAA (Ecole Doctorale Aéronautique et Astronautique) alors que la plupart des membres du LOG était rattaché à l'école doctorale informatique (EDIT). L'EDIT ne souhaitait pas voir (au moins au début) ses membres appartenir à deux écoles doctorales simultanément, même si l'EDAA était une école doctorale thématique (au demeurant, l'existence de ce type d'école doctorale me semble toujours aussi saugrenue pour tout un ensemble de raisons que je ne développerai pas ici).
Le LOG fut alors dissous, les membres de l'ancien CENA rejoignant le nouveau département R&D de la DSNA, au sein du pôle Planification Optimisation et Modélisation (POM), et restant rattaché à l'EDIT (qui deviendra l'EDMITT). Les membres de l'ENAC devinrent membres du LOTA, et se rattachèrent à l'EDAA. La page internet du LOG est aujourd'hui disparue. La majeure partie des publications est toujours disponible sur le serveur du pôle POM (qui ne devrait pas tarder à disparaitre à son tout).
Avec la fin du LOG, j'ai quitté pendant quelques années la recherche "active", même si j'ai continué à publier un article occasionnellement (j'étais toujours membre "non publiant" de l'équipe APO, IRIT-UMR 5505). Je me suis consacré au département R&D de la DSNA, et à la gestion des équipes et des projets de recherche, comme coordonnateur scientifique, puis comme adjoint au chef de département et enfin comme chef de département. Si le sujet vous intéresse plus en détail, jetez un coup d'oeil à ma page sur la gestion de la recherche.
When axe came into the forest for the first time, the old trees said:
"Don't worry, the handle is one of us..."
Private joke
Au moment de la réorganisation du CENA et du STNA, les effectifs des
deux services étaient d'environ 130 personnes pour le CENA (répartis
sur les sites d'Athis-Mons et du campus scientifique de Rangueil) et
de 500 personnes pour le STNA. Pour différentes raisons qu'il n'est
pas loisible d'expliquer ici, le site d'Athis Mons périclita
rapidement et fut largement réduit. En 2010, le département R&D n'y avait
plus aucun agent et il comptait globalement moins de 50
personnes.
En novembre 2010, la décision fut prise d'envoyer dans les
laboratoires de l'ENAC une partie des
gens du département R&D faisant de la recherche au sens
universitaire du terme (personnels titulaires de doctorats ou d'HDR),
de fermer le département R&D et de regrouper
sur le site historique du STNA l'ensemble des activités
restantes sous le nom de département "Etudes Européennes et Innovation",
fermant ainsi à son tour le second site historique du CENA à Rangueil.
Et d'abord, produire davantage, mais comment? La réponse est la
même partout, à Moscou comme à Paris, à Pékin comme
New-York, à Cuba comme à Abidjan. En investissant,
c'est-à-dire en concevant puis en fabriquant des équipements
de production dont l'usage va fortement augmenter la
productivité du travail. Il vaut mieux pêcher avec un filet
qu'à la main et le tisserand, fatigué de tirer ses fils un
un, rêve du métier à tisser.
Cela s'appelle un détour de production : on procède
d'abord à une exploration des ressources de la technique pour,
dans un second temps, produire davantage. La consommation
instantanée commence par diminuer : il faut bien, pour produire le
métier à tisser ou le filet de pêche, y affecter une force de
travail qui était antérieurement en charge d'une production
directe. Le volume des biens immédiatement disponibles à la
consommation recule du fait de ce transfert de main d'oeuvre vers
d'autres tâches. Disons-le autrement : la collectivité doit
réduire sa consommation pour que se maintienne à un niveau
convenable celle des heureux esprits qui se consacrent à la
recherche d'innovations et non plus aux productions
traditionnelles. Les inventeurs doivent être nourris, alors même
qu'ils ne rapportent encore rien.
Jean Peyrelevade
J'ai été mis à disposition de l'IRIT
à compter du 1/10/2011. Je rejoins ainsi mes collègues de longue date,
à la fois de l'UPS, du CNRS et surtout de l'ENSEEIHT. J'ai repris mon
travail de recherche au sein de mon
équipe depuis 1992 APO
(Algorithmes Parallèles
et Optimisation), une équipe d'amis fondée par mon mentor et ancien directeur
d'HDR, Joseph
Noailles (ancien directeur du CERFACS), et qui comprend aujourd'hui le
directeur de l'IRIT (Michel
Daydé), le directeur du département informatique de l'ENSEEIHT (Joseph
Gergaud), le vice-président du conseil d'administration de l'INPT (Patrick
Amestoy), et le responsable du laboratoire commun CERFACS-IRIT (Serge
Gratton).
Je suis en ce qui me concerne responsable du
thème (departement) 5 "Optimisation, Modélisation et calcul hautes
performances" de l'IRIT (comprenant en particulier l'équipe APO),
membre de la commission d'attribution des bourses de l'école doctorale
MITT, membre du comité de pilotage IRIT du
labex CIMI
et membre du Conseil Scientifique
de l'IRIT. Je participe également aux commissions de sélection de MCF
de l'INPT. Si vous avez des questions sur un de ces sujets,
n'hésitez-pas à me joindre.
En dehors de ces (nombreuses) tâches administratives, j'essaie de trouver
un peu de temps pour la recherche, et j'ai d'ailleurs pu à cette
occasion apprécier à quel point il est difficile de reprendre ce type
d'activité lorsque l'on a été non-publiant pendant quelques années.
Malgré tout, on trouvera dans les travaux récemment faits: l'écriture
d'une librairie de
programmation par intervalles
en assembleur x87 pour intégration en Ocaml (publié à OUD/ICFP), un
travail avec Astrium sur l'optimisation de la rotation des satellites
à partir de modèles techniques d'échauffement et un papier sur le développement
d'algorithmes hybrides (publié à ECAI 2012) mélant optimisation
stochastique et optimisation déterministe, et aussi le projet GBDS
centré sur la bio-informatique (voir ma page sur la
biologie expliquée aux
informaticiens).
Tous les nouveaux articles sont
disponibles sur
la page des publications. On devrait
bientôt y rajouter un article sur les optimisations de champs
d'éoliennes, puisque nous avons là-dessus battu récemment plusieurs
records sur des problèmes tests en utilisant un mélange de méthodes
stochastiques et de techniques déterministes.
Depuis le mois de mai 2014, je suis co-directeur avec Christophe Besse du Labex CIMI (Centre International de Mathématiques et d'Informatique de Toulouse), une tâche extrèmement intéressante mais qui s'annonce aussi complexe et prenante...
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Dernière modification: 09:48, 22/02/2024